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27/09/2025

Nordine Aït-Hamouda, un enfant de Tassaft

Amrane Aït-Hamouda, dit Nordine (né le 15 juillet 1949 à Tassaft-Ouguemoun), est un homme politique algérien. Fils du colonel Amirouche Aït-Hamouda, figure de la guerre de libération nationale, il est l’un des fondateurs du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) et de la Fondation Colonel Amirouche. Il a exercé plusieurs mandats de député et occupé la vice-présidence de l’Assemblée populaire nationale (APN).

Biographie

Jeunesse et formation

Amrane Aït-Hamouda naît dans une famille modeste le 15 juillet 1949 à Tassaft-Ouguemoun (wilaya de Tizi Ouzou). En 1950, son père s’exile en France, tandis que sa mère s’installe avec lui chez ses parents à Oued El-Fedda (wilaya de Chlef). Il y entame sa scolarité primaire en 1956. La même année, il perd sa mère, âgée de 27 ans. Son père, le colonel Amirouche, est tué lors d’une embuscade de l’armée française le 28 mars 1959. Orphelin, Nordine est élevé par ses grands-parents maternels.

En 1963, il poursuit sa scolarité au lycée El-Mokrani d’Alger. En 1969, il participe à la grève des lycéens pour de meilleures conditions d’étude.

Parcours militant

Sa rencontre avec Saïd Sadi remonte à 1978, lors des cours de littérature donnés par Mouloud Mammeri à la faculté centrale d’Alger. Après les événements du printemps berbère (avril 1980), il devient militant du Mouvement culturel berbère (MCB) et s’installe à Tizi-Ouzou pour structurer les activités destinées aux enfants de Chouhadas.

En 1983, il est arrêté avec d’autres fils de martyrs. En 1985, il participe à la création de la Ligue algérienne des droits de l’homme (LADH) aux côtés d’Abdenour Ali-Yahia et Saïd Sadi. La même année, il organise plusieurs manifestations et est condamné par la cour de sûreté de l’État à 12 ans de prison ferme. Il purge sa peine dans différentes prisons, notamment à Tizi-Ouzou, Berrouaghia, Médéa et Blida.

Engagement politique

En février 1989, il est cofondateur du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD). Durant les années 1990, il s’implique dans la lutte contre le terrorisme et prend la tête d’un groupe de légitime défense (GLD) dans son village natal.

Élu député du RCD en 1997 et en 2007, il est nommé vice-président de l’Assemblée populaire nationale (APN). Connu pour ses prises de parole virulentes, il se distingue par des interventions médiatisées.

À partir de 2012, après le boycott des élections législatives par le RCD, il se retire de ses instances dirigeantes. En 2015, un différend sur la désignation des candidats aux sénatoriales entraîne son exclusion du parti.

Fondation Colonel Amirouche

Le 5 novembre 2016, il lance la Fondation Colonel Amirouche, destinée à préserver la mémoire de son père, du combat des martyrs et de la wilaya III historique. Il en devient le président.

Le 4 mai 2017, il est élu député indépendant pour un troisième mandat, sous l’étiquette de la fondation.

Polémiques

Nordine Aït-Hamouda s’est souvent distingué par des déclarations et prises de position qui ont suscité de vives réactions dans la sphère politique et médiatique algérienne. Ses interventions à l’Assemblée populaire nationale ont été marquées par un ton direct et parfois polémique.

Il a également été au centre d’un différend interne au RCD, lorsqu’il a refusé de soutenir un candidat du parti aux sénatoriales de 2015, arguant que celui-ci ne répondait pas aux critères de compétence et de renouvellement arrêtés par le congrès du parti. Cette position a conduit à son exclusion du RCD.

Par ailleurs, certaines de ses déclarations publiques sur des figures historiques et sur la mémoire nationale ont provoqué des controverses, nourrissant des débats autour de la place de la mémoire de la guerre d’indépendance dans la vie politique contemporaine.


Voir aussi : Nordine Aït-Hamouda — Wikipédia