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28/03/2018

Le Colonel AMIROUCHE, un enfant de Tassaft

amirouche.jpgLe Colonel Amirouche Aït-Hamouda naquit le 31 octobre 1926 au village de Tassaft Ouguémoune, l’un des villages des montagnes du Djurdjura.

Il adhéra au Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (MTLD) dans la ville de Relizane où il était employé dans un magasin, tout en exerçant ses activités politiques consistant à distribuer des tracts, communiquer les instructions, faire de la propagande pour le Mouvement et collecter les fonds.
Son activité qui était intense et remarquable amena les autorités françaises à l’emprisonner deux fois : la première fois en 1947 et la deuxième en 1948, au cours desquelles elles lui firent subir les pires humiliations et tortures.

Devant l’absence de perspectives, il se rendit en France en 1950 afin d’y poursuivre son activité politique et revint au pays 02 mois avant le déclenchement de la lutte de libération, pour se joindre à ses frères combattants dans la zone de Ain El Hammam (ex- Michelet). Dès le début de son incorporation, Amirouche révéla une grande capacité à organiser le combat, ce qui lui permit de gravir rapidement les échelons de la responsabilité. Il fut d’abord responsable de la zone de Aïn-El-Hammam après la mort au champ d’honneur de son premier chef, ensuite responsable de la zone de Petite Kabylie où il réussit en très peu de temps à mettre en place une organisation révolutionnaire et constituer des cellules dans les villages et les hameaux.

A la fin de l’année 1955, Amirouche fut promu au grade de lieutenant et put déjouer tous les plans mis en œuvre par l’ennemi dont le plus célèbre était l’opération intitulée « l’espoir et le fusil » qui fut l’une des premières opérations conçue par le génie de Robert Lacoste.

Une fois de plus, Amirouche put manifester son courage ainsi que sa capacité à défier le colonisateur. Ainsi, malgré l’encerclement de la région par plus de 60.000 soldats, il déploya des efforts considérables pour la tenue du congrès de la soummam. Il intensifia les opérations militaires dans les environs afin de dérouter l’ennemi, de même qu’il prépara et arma 05 katibas (bataillons) pour veiller directement sur la sécurité des congressistes parallèlement à l’aide fournie par les moussebilines (volontaires, membres de l’Organisation Civile du Front de Libération Nationale) et les citoyens.

Au cours du printemps 1957, il se rendit en mission à Tunis où il rencontra les dirigeants de la révolution qui s’y trouvaient. Il prit également contact avec certains responsables de wilayas (I & II) parmi lesquels Si El Haouès.

Durant l’été 1957, il fut nommé chef de la wilaya III après que Krim Belkacem et Mohammedi Saïd eurent rejoint le Comité de Coordination et d’Exécution à Tunis.

Après la réunion des colonels en 1958 au cours de laquelle furent débattues des questions liées à la révolution, le Colonel Amirouche et son compagnon Si El-Haouès furent chargés de prendre contact avec les dirigeants basés à Tunis.

Amirouche retrouva Si El-Haouès pour accomplir cette mission. Mais sur leur chemin vers Boussaâda, les deux colonels eurent un violent accrochage avec les troupes de l’ennemi et tombèrent ensemble au champ d’honneur à Djebel Thameur, le 29 mars 1959.

Lire aussi:

1. Amirouche AIT-HAMOUDA sur Wikipédia

2. Lire : "AMIROUCHE. UNE VIE, DEUX MORTS, UN TESTAMENT". Dr Saïd SADI

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Source: Bob_Algiers_ publié dans : Salon Algérie